Comment lutter contre le réchauffement climatique ?

Aujourd’hui plus que jamais, le climat change à une vitesse folle. C’est simple, on le voit de nos propres yeux au fil des années avec les records de chaleurs qui s’accumulent… Mais alors, comment empêcher le changement climatique ? Est-ce que l’on peut avoir un impact positif et réduire le dérèglement climatique à notre échelle ? La réponse est OUI ! 😄

D’après Carbon4, nous pouvons réduire jusqu’à 20% de notre empreinte carbone individuelle en s’engageant de manière modérée face au changement climatique. Et avec un engagement individuel radical, nous pouvons réduire jusqu’à 45% de notre empreinte carbone (c’est énorme !).

L’empreinte d’un français moyen était de 8 tonnes de CO2 en 2022. Et pour limiter la hausse du climat à 2° il faudrait descendre à 2To de CO2 / an maximum par personne. Aujourd’hui, les experts sont très clair, nous n’arriverons pas à limiter le climat à 2° sans réduire notre impact sur tous les fronts (citoyens, état, entreprises).

Alors, prêt à briser ton bilan carbone en quatre ? 😜

Émissions de CO2, quelle est la situation actuelle en France ?

Selon la loi européenne sur le climat, les pays de l’UE doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Et devenir neutre en carbone d’ici 2050, afin de limiter le dérèglement climatique à +2° (pour s’imaginer, +2° c’est 50% de la population mondiale qui manquera d’eau, la disparition de l’intégralité des coraux…).

En France, les émissions (en incluant les émissions d’importations) ont baissées de 6% entre 1990 et 2022 passant de 659 Mt éqC02 à 623 Mt éqCO2 (par rapport à 603 Mt en 2021). La France doit donc réduire de 39% ses émissions en 8 ans.

Aussi, les émissions de CO2 baissent légèrement sur le territoire français. Mais les émissions importées augmentent quant à elles au fil des années (pour référence, l’année COVID représente -9% de GES entre 2019 et 2020).

Aujourd’hui, l’action est jugée très insuffisante par le Haut Conseil pour le Climat, et la France a été condamnée pour inaction climatique le 1er juillet 2021 par le Conseil d’Etat.

Maintenant, pour mieux comprendre le dilemme, voici les différents secteurs d’activités les plus polluants à l’heure actuelle dans le territoire français (hors importations).

Alors c’est bien beau et déprimants tous ces chiffres… Mais comment faire pour réduire notre impact sur l’environnement et agir à notre échelle ? 😊

Les actions possibles pour inverser la tendance 🙌

Face à la situation actuelle qui n’est pas très joyeuse, nous avons tous des coups de déprime (si ce n’est pas le cas, on veut bien connaître ton secret). Mais la bonne nouvelle, c’est que l’on peut tous agir, et d’une multitude de façons ; sur plusieurs fronts !

Voici un aperçu, des différentes manières d’agir que l’on va approfondir :

1. Les actions individuelles
2. Les actions collectives
3. Les actions en entreprise
4. Les dons aux associations et médias indépendants

Alors, prêt ? Partez !

1. Les actions individuelles pour le climat

Voici une liste des actions individuelles qu’il est possible de faire pour empêcher le changement climatique. Bien sûr, il n’est pas possible de changer radicalement du jour au lendemain (bravo à ceux qui y arrivent), chacun doit y aller à sa vitesse et prioriser en fonction de sa vie et de sa sensibilité. Pas besoin d’être parfait, l’important et d’essayer d’aller dans la bonne direction en étant heureux et en phase avec ses valeurs. 😊

Alimentation

🥩 Réduire la consommation de viande (fort impact)

Ordre de classement des viandes les plus polluantes

1. Bœuf : la viande la plus pollueuse (99.8 kilo de CO2 / kg)
2. Agneaux / moutons (39.72 kilo de CO2 / kg)
3. Porc (12.31 kilo de CO2 / kg)
4. Poulet (9.87 kilo de CO2 / kg) – à prioriser

Pourquoi la viande pollue ?

💡 La consommation de viande est en croissance constante (de 71 mTo en 1961 à 364mTo au global en 2023 ; de même pour le bœuf qui passe de 53,3mTo en 1990 à 76mTo en 2023). Pour comparaison, il faut en moyenne 10kg de céréales et 15500 L d’eau pour 1kg de viande de bœuf (variations possibles en fonction des pays).

1. Le méthane est le 2ème gaz à effet de serre après le CO2 en croissance constante, dû aux millions de bovins en élevage.
2. L’agriculture actuelle pollue pour de multiples raisons :
   • Utilisation de pesticides polluants à la fois l’eau, l’air et participants à l’effondrement de la biodiversité
   • Déjections animales (générant du méthane ou MH4)
   • Les engrais (générant du protoxyde d’azote ou NO2, 3ème gaz à effet de serre)
   • Consommation d’énergie fossiles
   • Déforestation et destruction de la biodiversité (notamment pour la création de nouveaux champs, la forêt amazonienne étant très touchées)

Quelles sont les alternatives à la viande ?

Pour 100g / Xg de protéines

• Origine animal : fromages (25g), œuf (13g), lait (3.4g)
• Légumineuses : soja (38g) , tempeh (21g), tofu (15g), lupin (15g), lentilles (9g), haricots rouge (9g), haricots pinto (9g), haricots noirs (9g), pois chiche (8g), pois cassés (8g), haricots blanc (7g), petit pois (5g), brocoli (2.8g)…
• Céréales : Seitan (26g), sarrasin (12g), épeautre (5g), blé (5g), quinoa (4g), amarante (4g), avoine (3g), millet (3g), boulghour (3g), riz (2g), maïs (2g), orge (2g)
• Graines : Citrouille (30g), cacahuète (23g), pistache (21g), tournesol (20g), amande (20g), lin (18g), chia (16g), noix (15g), noix de cajou (15g), noix du brésil (14g)
• Autres : Spiruline (57g), levure de bière (46g), chanvre (24g)

Compléments alimentaires :

Végétariens : L’iode

Végétaliens : vitamine B12, vitamine D +, séléniums, oméga 3, compléments végétariens.

Voir les quantités journalières recommandées par l’ANSES.

• 🍫 Réduire la consommation de chocolat noir (46.5 kilo de CO2 / kg)

• ☕️ Réduire la consommation de café (28.53 kilo de CO2 / kg) et favoriser le thé ou les tisanes

• 🥥 Favoriser les crèmes végétales à la crème fraiche (soja, riz, amande, avoine…)

🐟 Réduire la consommation de poissons et fruits de mer (ordre de classement du plus au moins pollueur)

Ordre de classement des poissons les plus polluants

• Crevettes (26.87 kilo de CO2 / kg)
• Poisson d’élevage (13.63 kilo de CO2 / kg)

Comment participer à une pêche durable ?

Pour opter pour une pêche durable, il faut favoriser les techniques de pêche à la ligne, au casier ou à la nasse. Et éviter le chalutage, la pêche à la senne, la drague ou encore la palangre. Ces techniques étant très néfastes pour la vie dans les océans.

💡 Chaque année, les chalutiers jettent à la mer 640,000 tonnes de filets et autres matériels de pêche, causant la mort d’environ 136.000 phoques, dauphins, otaries, tortues, petites baleines et autres oiseaux de mer. Ils sont ainsi responsables de 70% des déchets plastiques flottant à la surface des mers. → source wikipedia

Quels poissons faut-il éviter de manger ?

• Éviter :
  • La lotte
  • Le merlu
  • Le bar sauvage
  • La daurade
  • Le saumon
  • Le thon rouge

• Favoriser :
  • Les huitres
  • Les moules
  • Le maquereau
  • Le mulet
  • Le hareng
  • La sardine

Comment manger de saison ?

Pour voir toutes les saisons, c’est par ici !

Où trouver du poisson pêché durablement ?

• poiscaille.fr
• lepetitpecheur.fr

• 🧀 Diminuer la consommation de fromage (23.88 kilo de CO2 / kg)

Pourquoi réduire sa consommation ?

Il faut avoir en tête que chaque achat génère :

• L’utilisation de matières premières potentiellement non recyclables / polluantes

💡 La planète est finie et les matières y sont limitées. Et aujourd’hui, si l’ensemble de l’humanité vivait comme un Français, il nous faudrait l’équivalent de 2,9 planètes pour assouvir notre consommation de ressources naturelles en 2023. → source

• Une pollution lors de la conception avec l’utilisation d’énergie fossile et la génération de déchets (ex: déchets miniers),
• Ainsi qu’une pollution lors du transport (notamment si cela vient de l’autre bout du monde, transporté en avion ou par bateau).

Habitation

• 🏙️ Prioriser la vie en ville et/ou les zones bien desservies, pourquoi ?
  • Proximité aux commerces limitant les besoins en transport.
  • Une proximité aux transports en commun, éliminant le besoin du transport individuel.

• ❄️ Limiter l’utilisation de la climatisation en ville.
  • En été, celles-ci relâchent de la chaleur extérieure qui cumulées, ajoutent une vague de chaud (entre +0.5° voir +2°) dans les rues et limitent le refroidissement des villes la nuit. C’est alors un cercle vicieux qui démarre (ceci rajouté aux inégalités engendrées pour ceux qui ne possèdent pas de climatiseur et ont alors davantage chaud).
• 🏡 Tu as un jardin ?
  • Éviter la monoculture du gazon et ré-ensauvager ton jardin de manière adaptée à la faune et la flore de ton région. En effet, ces espaces verts vident génèrent une grande perte de biodiversité (faible absorption le CO2, disparition d’insectes et autres animaux sur ta parcelle…)

Animaux de compagnie

• 🧑‍⚕️ Stériliser son animal pour maîtriser la population de chats / chiens.

• 🦗 Opter pour des croquettes à base d’insectes et non de viandes (1 kg d’insectes = 4,2x moins de Co2 que 1 kg de poulet selon Reglo)

Chat :

• 🪵 Favoriser la litière végétale et éviter les litières à cristaux (En savoir plus)

• 🐦 Limiter les sorties de son/ses chats en extérieur pour réduire la chasse et protéger la biodiversité.

En campagne

• 🛍️ Commander ses courses et faire son shopping en ligne

Social

Ce qui peut permettre de réduire aussi ses besoins en transports :

• 🔗 Essayer de tisser davantage du lien social avec des personnes de proximité géographique (dans le même village ou la même ville)
• 👪 Rester à proximité de sa famille ou vivre à proximité de transports en commun permettant de s’y rendre

2. Les actions collectives pour le climat

Nombreux sont les scientifiques, les politiciens, les professionnels dans le milieu du climat qui indiquent qu’un changement doit être poussé, à l’aide d’une mobilisation collective, de la société toute entière.

Aussi, d’après Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe n°1 du GIEC, nous n’y arriverons pas sans une “métamorphose” de la société actuelle. Et un changement de cet ampleur nécessitera plusieurs dizaines d’années à se concrétiser.

En vue de l’action insuffisante de la part des politiques, les mouvements et associations se multiplient alors pour essayer de pousser les changements en direction des recommandations du GIEC, du Haut Conseil pour le Climat, et des climatologues.

Mais alors, quels sont les milieux qui nécessitent un changement majeur ?

Énergies	↖︎ Énergies bas carbones	↘︎ Énergies fossiles
Transports	↖︎ Transports en communs	↘︎ Transports individuels & polluants
Agricultures	↖︎ Agroécologie ↖︎ Agroforesterie ↖︎ Sylvopastoralisme ↖︎ Agroclimatologie	↘︎ Élevages ↘︎ Engrais chimiques ↘︎ Pesticides
Bâtiments	↖︎ Rénovation accompagnée ↖︎ Chanvre ↖︎ Paille ↖︎ Fibre de bois ↖︎ Ouate de cellulose	↘︎ Démolition ↘︎ Béton ↘︎ Aluminium ↘︎ Ciment
Biodiversité	↖︎ Restauration de la nature & zones protégées	↘︎ Déforestation ↘︎ Chalutiers ↘︎ Exploitation minière
Consommation	↖︎ Partage ↖︎ Location ↖︎ Occasion	↘︎ Publicité ↘︎ Fast fashion

Aujourd’hui, s’engager pour le climat et participer à ces mouvements, ces manifestations, être bénévole en association, ou faire de la désobéissance civile… cela fonctionne. Et cela peut contribuer à aller dans la bonne direction / montrer aux politiques que des changements sont nécessaires aux yeux de la population. Mais quels mouvements ou militants suivre pour agir ?

• Mouvements & associations : Soulèvement de la Terre, Les Amis de la Terre, Extinction Rebellion, Terres de luttes, Greenpeace, Youth for Climate…
• Militants : Camille Étienne, Partager c’est Sympa, Anne-Sophie Roux, Thomas Brail, Claire Nouvian, Marie Chureau…

Aussi on ne le dit pas assez mais, s’informer le plus possible pour ensuite sensibiliser à l’aide d’un blog, des réseaux sociaux ou de YouTube, offre aussi une grande portée et un fort impact positif ; chaque citoyen qui obtient une meilleure compréhension du dérèglement climatiques et de ses problématiques sera plus à même d’aider à y faire face.

3. Les actions en entreprise

Là où nous pouvons tout un chacun avoir un fort impact positif est dans son travail. Nous passons la majorité de notre temps à travailler. Nous pouvons alors essayer d’influencer et de pousser des changements au cœur des entreprises :

• Logistique optimisée et bas carbone
• Qualité de production, avec des matériaux moins polluants et plus durables
• Marketing sans greenwashing
• Augmenter le télétravail pour réduire les transports / optimiser ses transports

Si l’entreprise dans laquelle tu travailles ne colle plus avec tes valeurs ou bien, que ton métier ne semble plus te correspondre : il est toujours possible de changer d’entreprise ou de se reconvertir !

Le climat et tous ces changements sociétaux augmentent considérablement les besoins de main d’œuvre et d’expertise dans de multiples métiers. Merci d’ailleurs à Pour un Réveil Écologique ou MakeSense et leurs sites d’offres d’emploi à impact.

4. Les dons aux associations et médias indépendants

Toutes les associations ainsi que les médias indépendants ont besoin de dons. Que ce soit pour conserver leur indépendance et donc leur force de frappe… Mais aussi pour permettre aux médias de réaliser des recherches et faire des reportages par exemple. Quant aux associations, pour qu’elles puissent continuer à lancer des actions en justice, réaliser des recherches scientifiques, mettre en place des actions de relance ou de protection de la biodiversité, et bien plus.

Voici quelques structures à soutenir :

• Medias – Vakita, Le Vert, Blast, Bon Pote, Limit…
• ONG – Bloom, Sea Shepherd, Réseau Action Climat, WWF, Greenpeace…
• Associations – Canopée, Les Amis de la Terre, Ligue pour la Protection des oiseaux, GNSA…
• Podcasts – Chaleur Humaine, Sismique, Élucid, The Big Shift ! Écologie

Pour ceux qui n’ont pas le temps de s’investir personnellement dans la protection du climat ; que ce soit au niveau politique, associatif ou bien au cœur d’un mouvement, réaliser des dons est une bonne façon de donner de soi et participer à un changement !

Pour conclure, nous avons grandi, je pense la majorité d’entre nous, dans une société de consommation. Une société dans laquelle nous avons ancré de nombreuses habitudes et un style de vie bien particulier.

Et l’humain est de nature très routinière, il est donc très difficile de sortir de ce train de vie. Mais il est essentiel aujourd’hui de faire preuve de sobriété, même si les changements peuvent prendre du temps (surtout selon l’ampleur des changements que l’on chercher à réaliser).

Alors, est-ce que cet article t’aura été utile ? Comptes-tu changer petit à petit des choses dans ta vie pour réduire ton impact ? 😊